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Traitement des douleurs au genou

05/11/2014 10:45

Les troubles musculosquelettiques du genou


Le genou est la plus grosse articulation du corps. Il est essentiel à notre mobilité et à notre stabilité. Durant certains mouvements, comme la montée des escaliers, les genoux supportent de 4 à 5 fois le poids du corps. Dès lors, ils peuvent être facilement fragilisés et abîmés par différents mouvements répétitifs effectués dans certains métiers ou certains sports. La conséquence est la survenue de troubles musculosquelettiques qui causent des douleurs et limitent la mobilité.

Les genoux sont souvent malmenés par les sportifs et les athlètes de haut niveau, qui les sollicitent de manière répétée et les soumettent aux coups et aux contacts. Le tiers des blessures sportives a d’ailleurs trait aux genoux. Les métiers qui imposent d’être souvent en position accroupie ou agenouillée (plus d’une demi-heure par jour), de se relever souvent de ces deux positions, de monter fréquemment des escaliers ou de porter des charges lourdes augmentent également le risque de souffrir de douleurs au genou.

 

Les troubles musculosquelettiques du genou regroupent de nombreux problèmes (voir schéma).

L’entorse, qui correspond à l’étirement d’un ligament (le tissu fibreux qui relie les os entre eux) ;

  1. Les tendinopathies (ou tendinites), c’est-à-dire l’atteinte du tendon, ce « cordon » qui relie les muscles aux os. Dans le genou, plusieurs tendons peuvent subir des traumatismes ou des déchirures ;
  2. Les lésions des ménisques, deux petits cartilages en forme de croissant situés entre le tibia et le fémur dans chaque genou ;
  3. L’hygroma ou bursite du genou, qui correspond à l'inflamation des « bourses séreuses », des petites poches présentes dans le genou dont le rôle est de faciliter le glissement des tendons ;
  4. La compression du nerf qui descend sur le côté du mollet (nerf sciatique poplité externe).

 

La présente fiche décrit les 3 troubles musculosquelettiques du genou les plus fréquents : lesyndrome fémoro-rotulien et le syndrome de friction de la bandelette ilio-tibiale, souvent rencontrés chez les sportifs, ainsi que la bursite du genou, causée par une position à genoux fréquente et prolongée ou un traumatisme direct.

Ces 3 types d’affections sont liés à une surutilisation du genou et se manifestent progressivement. Elles sont rarement le résultat immédiat d’un traumatisme accidentel ou d’un choc par contact, qui provoquent plutôt des blessures aux ligaments et aux ménisques.

Le syndrome fémoro-rotulien

On estime qu’un quart des athlètes souffrent un jour ou l’autre de ce syndrome. Le syndrome fémoro-rotulien se caractérise par l’irritation des cartilages de l’articulation du genou, entre le fémur (l’os de la cuisse) et la rotule (voir schéma). Généralement, les symptômes apparaissent lorsque l’articulation est surutilisée ou qu’elle est sollicitée trop fortement, comme lorsqu’on augmente subitement l’intensité d’un exercice, ou encore lorsqu’il y a un mauvais alignement entre la rotule et le fémur.

Principales causes :

  1. Un affaissement de la voûte plantaire (la cambrure du pied), qui fausse l’alignement du genou, est une cause fréquente. Des facteurs héréditaires ou biologiques sont à l’origine du problème ;
  2. Un déséquilibre des forces musculaires exercées sur la rotule, qui produit un défaut d’alignement pendant le mouvement, est également une cause fréquente ;
  3. La pratique répétée de l’une ou l’autre des activités suivantes : monter ou descendre des escaliers, courir sur une pente ascendante, faire de longues randonnées pédestres, s’accroupir fréquemment ou pratiquer des activités où il faut sauter fréquemment (basket-ball, volley-ball, danse...). Ces activités constituent un problème pour les personnes qui ont un défaut d’alignement de la rotule et pour celles qui sont mal préparées physiquement ;
  4. Un traumatisme au genou à la suite d’une chute sur les rotules ou d’un accident de la route.

Le syndrome de friction de la bandelette ilio-tibiale

Ce type de blessure apparaît à long terme à la suite de la pratique répétée de flexions et d’extensions du genou. Les sportifs les plus à risque sont les coureurs de fond (de 4 % à 7 % en sont atteints7) et les cyclistes. L’irritation et l’inflammation surviennent à la suite du frottement répété de deux structures du genou, dans sa partie externe : la longue bande fibreuse située à la face externe de la cuisse (la bandelette ilio-tibiale) et une protubérance du fémur (l’os de la cuisse). Cette affection est parfois appelée « syndrome de l’essuie-glace », parce que la sensation de la bandelette qui frotte l’os sous la peau est souvent comparée à celle de l’essuie-glace qui grince sur le pare-brise de façon répétitive.

Principales causes :

  1. Un problème d’alignement du genou est très courant ;
  2. Un manque de souplesse de la bandelette ilio-tibiale et des muscles qui s’y rattachent (le tenseur du fascia lata et le grand fessier) est presque toujours en cause ;
  3. La pratique d’activités qui demandent des flexions et extensions répétées du genou, comme la course de fond, la randonnée en montagne et le cyclisme.

La bursite du genou

La bursite correspond à l’inflammation ou à l’épaississement d’une bourse séreuse, une sorte de petit coussinet rempli de liquide qui permet de réduire les frottements entre les os, les tendons et les muscles à l’intérieur du genou. Il y a 11 bourses dans chaque genou, mais la bursite survient le plus souvent en avant de la rotule (bursite prérotulienne).

Principales causes :

  1. Le fait de travailler fréquemment en appui sur les genoux est un facteur majeur de bursite, car cela entraine à long terme un épaississement de la bourse. On appelle parfois ce type de bursite le « genou de la femme de ménage » ;
  2. Les chutes sur les genoux (volleyball, lutte...) peuvent causer une inflammation soudaine de la bourse ;
  3. La course à pied peut causer l’inflammation de la bourse ansérine située sur la face interne du genou, juste sous l’articulation.

Complications possibles

Une blessure au genou non soignée peut dégénérer en douleur chronique. Un processus de compensation par la jambe non douloureuse s’installe souvent, ce qui peut entraîner d’autres problèmes biomécaniques.

Prévalence

Les troubles musculosquelettiques du genou sont extrêmement fréquents, tant chez les sportifs que chez l’ensemble des travailleurs. La prévalence est difficile à estimer, mais une synthèse d’études portant sur le rôle du travail en regard des troubles du genou a indiqué que 19 % de la population active (tous secteurs professionnels confondus) se plaignait de douleurs aux genoux survenues dans les 12 mois précédents

 

Gonarthose: l'arthrose

 
 

Aussi appelée gonarthrose, l'arthrose du genou est la forme d'arthrose la plus fréquente.

  • Elle est trois fois plus fréquente que l'arthrose des hanches
  • Parmi les personnes âgées de 60 à 70 ans, 20 à 30 % souffrent de gonarthrose.
  • Après 80 ans, la prévalence est de 40 à 50 %.

5 % des personnes âgées de 35 à 54 ans présentent des signes de gonarthrose visibles à la radiographie (à cause de blessures ou de surpoids).

arthrose_genou

Le genou est la localisation la plus fréquente de l'arthrose après celle des doigts. Comme pour cette derniére, les femmes sont plus souvent touchées que les hommes.
 

Généralement lorsqu'un genou est touché, l'autre est également atteint mais parfois avec une gravité moindre.


 

Qu'est ce que l'arthrose ?

 

L'arthrose est une maladie chronique qui détruit progressivement le cartilage articulaire par poussée évolutive inflammatoire. Passé 60 ans, 60 % des sujets ont des douleurs d’origine arthrosiques.
L'arthrose est caractérisée par une atteinte du cartilage articulaire (destruction) et en même temps une production osseuse (ostéophytes).

 

le cartilage :

 

Les propriétés d’amortissement du cartilage sont liées à sa teneur en eau, qui représente 75 % de son poids : "on marche sur l’eau "
  
Les protéoglycanes sont les molécules qui retiennent l’eau, elles sont maintenues entre elles par les fibres de collagène.
Grace à un coefficient de friction remarquablement faible, cent fois inférieur à celui d’un patin de glace, le cartilage permet le mouvement par le glissement des pièces osseuses, sans frottement et sans douleur (puisque le cartilage n'est pas innervé !)

 

le cartilage sain est :


- avascularisé et se nourrit des échanges avec le liquide synovial et avec l’os sous chondral qui lui est vascularisé et innervé. On comprend alors pourquoi les traitements vont être long à pénétrer le cartilage et donc à soulager l'arthrose.

 

 Dans un cartilage sain, il y a équilibre entre anabolisme (construction) et catabolisme (destruction), c'est un tissu actif en constant remodelage.

Dans le cartilage arthrosique,  l’hypercatabolisme (destruction ) dépasse l’hyperanabolisme (construction ). La cellule du cartilage( chondrocyte) est hyperactive. Elle accentue la synthèse de produits de la matrice ainsi que des enzymes de dégradation. Puis, le chondrocyte s’épuise et la synthèse des composants matriciels diminue tandis que la production d’enzymes de dégradation est maintenue. 
Le cartilage se détruit. 

Ce phénomène est irrégulier, on voit des crises inflammatoires qui sont les périodes de destruction suivies par des zones d'accalmie ou l'arthrose semble calmée. Cela explique pourquoi on utilise des traitements anti inflammatoires dans l'arthrose. leur utilisation en continu étant dangereuse, on se tournera vers des anti inflammatoires naturels mieux tolérés (ex : Ainat).

Pourquoi j'ai une arthrose du genou ?

 

Il existe des familles d'arthrosiques, chacun n'étant pas égal devant la maladie si votre mère ou votre père s'ouffre d'arthrose vous risquez également d'en souffrir.

La pratique de sport à un niveau élevé comme le football, le ski, la randonnée, le tennis entraine des traumatisme à répétition qui blessent le cartilage et accélére son veillissement. Si l'activité physique est une bénédiction pour le corps, l'excès comme en tout est particulièrement nocif.

 

Les accidents, entorses et coups augmentent également la fréquence de l'arthrose du genou.

Les déviations de l'axe du membre inférieur entrainent une surpression sur l'un ou l'autre compartiment de l'articulation du genou.

Le varus est responsable d'arthrose du compartiment interne (arthrose fémoro-tibiale interne).

Le varum est responsable d'arthrose du compartiment externe ( arthrose fémoro-tibiale externe).

 

Le surpoids enfin par une action directe, mécanique sur l'articulation est une cause fréquemment retrouvée dans l'arthrose du genou. Une action biochimique est également en cause sur toutes les articulations.


 

Quelles conséquences pour moi ?

 

Une douleur en essayant de se lever après être resté assis longtemps, des difficultés à descendre les escaliers, un genou parfois gonflé et chaud sont les symptômes exprimés par les patients.

Cela entraine un handicap au quotidien qui rend la vie parfois plus difficile. Des périodes d'accalmie plus ou moins longues apportent parfois un peu de repis dans la maladie. L'usure du cartilage progresse inexorablement avec des hauts et des bas.


 

Comment mesurer mon arthrose du genou ? Existe t il des tests de l'arthrose du genou ?

 

 

 Par la radiographie :


 le diagnostic de l'arthrose est radiologique, il n’existe pas de marqueurs biologiques de l’arthrose.

 

 

Il y a 4 signes radiologiques : 

1)diminution de l’interligne articulaire (pincement articulaire 0,25 mm par an)

2)géodes (ce sont de petites cavernes dans l'os sous chondral)

3)ostéophytes (ce sont des poussées osseuses anarchiques; les becs de perroquet)

4)ostéocondensation ( c'est un os plus dense lié aux contraintes mécaniques, le cartilage n'étant plus un ammortisseur efficace).

 

Le médecin utilise une échelle visuelle analogique pour mesurer la douleur et le handicap. On peut également utiliser la mesure de la distance talon-fesse qui pour un même individu et réalisé par le même médecin donne une idée très pertinante de l'évolution de l'articulation du genou.

 

Enfin, un questionnaire dit "Test de Lesquen" permet de calculer un score pour son arthrose du genou.

 

Que faire ? Quels médicaments ?

 

On ne peut aujourd'hui guérir de l'arthrose. On peut par contre ralentir voir arrêter la maldie et soulager les douleurs et le handicap.

On recommande l'excercice physique dans la mesure du possible. La pression sur le cartilage excercée par une marche à votre rythme permet de nourrir et d'éliminer les déchets dans le cartilage comme sur une éponge que l'on presse et relache.

L'électrothérapie et la magnétothérapie avec les champs magnétiques pulsés apportent des résultats inespérés.

La perte d'un peu de poids lorsqu'il y a une surcharge est particulièrement efficace.

Le paracetamol est l'anti douleur de choix mais pour beaucoup de patient il n'est plus guère actif.

Les traitements de fond de l'arthrose sont largement prescris pour leur action reconnue sur les douleurs et la souplesse de l'articulation. Leur action est lente et nécessite des cures continues sur au moins 6 mois et souvent plusieurs années pour donner les résultats validés dans les études cliniques. La glucosamine en particulier a démontré une efficacité remarquable dans l'arthrose du genou.

Les injections intra articulaires d'acide hyaluronique sont un complément intéressant aux traitements de fond. 
 

Les injections intra articulaires de corticoïdes visent à soulager les poussées douloureuses et les épanchements récidivants.

 

La prothèse du genou, Non merci !

 

Enfin, la prothèse totale de genou doit être envisagée lorsqu'il ne reste pratiquement plus de cartilage et que les douleurs et le handicap résiste à tout les traitements.

 

C'est une solution qui lorsqu'elle est proposée au bon moment apporte des résultats spectaculaires pour le quotidien de ces patients.

 

 

 

 

 

 

 
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